Un
peu d'histoire et de sciences en ce samedi après midi :
Grâce à ses nombreuses particularités,
le lac Pink est une richesse du parc de la Gatineau.
Malgré son nom, le lac n'est pas rose.
Ce nom, il en a hérité d'une famille de pionniers
qui est
venue s'établir sur des terres avoisinantes en 1826.
A cause de sa position encaissée du lac (entre des
falaises escarpées le protégeant des vents)
et de sa forme (petite superficie, profondeur moyenne et forme de
cuvette),
les diverses couches d'eau du lac Pink ne se mélangent pas
entre elles,
d'où le qualificatif de " méromictique ".
Ainsi, en particulier, les sept derniers mètres sont
privés d'oxygène.
C'est ça qui le rend unique au monde.
Non, le lac Pink n'est pas pollué. Par contre, comme les
êtres vivants, les lacs vieillissent.
Ce vieillissement survient à la suite d'un envahissement du
lac par des végétaux qui,
peu à peu, s'approprient l'oxygène et "
étouffent " le lac.
Tranquillement, la vie animale cède sa place à
des algues, de hautes herbes puis des arbres.
Ce processus naturel, appelé " eutrophisation " (croissance
de
plantes due à une forte concentration de nutriments),
peut s'étendre sur plusieurs milliers d'années.
Ainsi, c'est cette prolifération d'algues microscopiques qui
donne cette magnifique couleur verte au lac.
Bien que le phénomène soit de toute
beauté, il est donc très nuisible pour le lac.